Informations pratiques sur la randonnée au lac d’Anterne :
Niveau moyen
6 h
Altitude Max 2 110 m
Dénivelé : + 1 100 m
IGN TOP25 3530ET (Samoëns/Haut-Giffre)
Accès : depuis Sixt-Fer-à-Cheval, prendre la D29 jusqu’à Salvagny. Continuer sur la D429 pendant 5 km jusqu’au parking du Lignon (attention, les places sont rares en saison).
Cette série est en collaboration avec Alpes Magazine.
Avant chaque randonnée, pensez à bien vous équiper et à vous préparer avec les conseils de Mathilde et Victor.
Mieux vaut se lever tôt si l’on veut profiter de ce lac sans la foule qui vient chaque jour d’été faire la photo d’anthologie. L’autre option consiste à grimper le soir et à passer la nuit au refuge d’Anterne ou Alfred Wills (du nom d’un intrépide anglais du XIXe siècle) pour être aux premières loges. Le soleil n’a pas encore pointé ses rayons quand nous délaissons le parking dans le froid d’un matin de septembre. Tout en douceur, la montée vers les cascades de la Pleureuse et de la Sauffaz laisse le temps de se réchauffer les muscles avant d’entrer dans le vif du sujet.
Délaissant le vallon de Sales, l’itinéraire oblique soudain vers l’est, nous hissant sans trop de mal sous les barres de la Pointe de Sales. Le collet d’Anterne arrive au bout d’une grosse demi-heure de montée, laissant profiter du panorama, immense, sur le Haut-Giffre. De là, la vallée semble aussi immense que Sixt-Fer-à-Cheval minuscule, dominé de près de 1 700 m par la Pointe Rousse. Nous lui tournons le dos pour traverser le replat herbeux, tombant nez à nez avec la Pointe de Sales, figure de proue de la longue muraille rocheuse qui domine la montagne d’Anterne. Au bout, dans l’échancrure du col éponyme, apparaît une vieille connaissance : le mont Blanc coiffé de sa calotte immaculée. Nous plongeons vers la vaste cuvette à fond plat au milieu de laquelle apparaît le refuge d’Anterne.
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Suivant les circonvolutions du torrent dans la pelouse, nous rejoignons l’ancien hameau d’estive devenu l’une des étapes majeures de la grande traversée des Alpes (GR5). À peine sortis du dortoir, quelques randonneurs nous regardent passer, incrédules. Nous nous réjouissons d’être les premiers à fouler le sentier ce matin. Une ultime et raide montée nous sépare du haut vallon où, derrière une série de bosses, apparaît enfin le plan d’eau.
D’une superficie de plus de 11 hectares, ce dernier doit sa cuvette à la dissolution du socle calcaire doublée du surcreusement par les glaciers qui recouvraient le secteur il y a 12 000 ans. Les premiers hommes sont arrivés dans la foulée : des éclats de quartz et de silex taillés ont été trouvés autour du lac d’Anterne. Tranchant avec la douceur des courbes qui l’entourent, les falaises des rochers des Fiz ajoutent au grandiose. Nous faisons le tour du lac, grimpant sur l’une ou l’autre moraine pour profiter d’une vue plongeante, avant d’opter pour une descente via le petit col d’Anterne (2 038 m), Le nombre de « bonjours » adressés en chemin ne fait que confirmer notre choix d’un départ aux aurores !
Le plateau d’Anterne et son grand lac étaient fréquentés dès la Préhistoire par les derniers chasseurs-cueilleurs et les premiers pasteurs.
Texte ©Johannes Braun
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