Randonnée à la Bergerie de Blaitière

Cette série est en collaboration avec Alpes Magazine.

La renaissance de l’alpage de Blaitière, abandonné pendant une cinquantaine d’années, symbolise le regain d’intérêt de jeunes éleveurs pour une montagne vivante. Sur 282 ha, inalpent 150 têtes d’ovins et de caprins. Depuis 2010, des fromages sont fabriqués sur place.

Avec eux, 43 chèvres, 10 brebis, 17 poules et un cochon les aident à vivre en autarcie. Lui a quitté sa vie de mécanicien, elle son travail d’infirmière durant la saison estivale. Les premiers travaux de restauration de l’alpage, abandonné depuis les années 1950, ont débuté en 1990. C’est en 1999 que la chavanne de Blaitière-Dessous est entièrement reconstruite grâce à l’investissement de consorts (54 propriétaires) et à quelques aides financières. Pascal Payot, éleveur local, l’occupe avec six génisses en 2000. La chèvrerie d’alpage est installée en 2009 et Pascal fabrique son fromage sur place. Il est passionné de faune et s’investit beaucoup dans un élevage de chèvres blanches, de race Saanen. En 2012, la montagne de Blaitière se dote d’un monte-charge, solution préférée à la construction d’une route à l’impact préjudiciable.

L’ancienne cave à fromage est restaurée en 2015, surmontée d’un chalet de bois destiné à accueillir les alpagistes. Aurélie et Julien arrivent justement l’été suivant. La montée à l’alpage est soutenue mais régulière. Elle débute au niveau de l’impasse de la Cascade, à l’extrémité gauche du parking du Montenvers. Le chemin s’infléchit à droite avant de venir buter sur une pente raide au pré du Rocher, où l’écriteau confirme la direction. Le sentier improvise une belle série de lacets, en bordure de la zone forestière dévastée par le vent.