La myrtille, vaccinium myrtillus, fait partie de la famille de plantes botaniques, Éricacée. Au plateau des Glières, haut-lieu de la Résistance, à 1 440 m d’altitude, la lande à Éricacées constituée par les sous arbustes produisant des myrtilles, se développe sur une tourbière (Définition : Voir Lexique des Plantes) recouverte de sphaigne. Le tapis de mousse que cette dernière forme a une influence sur le cycle de l’eau. La sphaigne est capable de stocker des grandes quantités d’eau par absorption puis de la restituer lors d’épisodes météorologiques plus secs, jouant ainsi un rôle tampon majeur en terme hydrologique. Sur cette partie du plateau des Glières, haut-lieu de la Résistance, à 1 440 m d’altitude, la lande est située sur la commune de Glières-Val de Bornes, cet écosystème est protégé au sein d’un ENS (espace naturel sensible) (Définition : Voir Lexique des Plantes). Pour évoluer au cœur de la lande à Éricacée, un ponton a été installé afin que cette mousse ne soit pas piétinée.
La myrtille peut être cueillie à la main en deuxième partie d’été sur son sous-arbrisseau qui porte le nom de myrtillier. Ce dernier se développe plus généralement dans les sous-bois des montagnes, dans les milieux humides, acides et pauvres, jusqu’à 2 500 m d’altitude.
Le myrtillier pousse en grosse tâche, mesurant entre 20 et 60 cm de haut. Il possède des rameaux serrés bien verts et anguleux. Les feuilles sont disposées de façon alterne. Finement dentées, ces feuilles ont une forme ovale et sont pointues à l’extrémité. Elles sont de couleur vert vif. À l’automne, ses feuilles caduques rougissent. Les fleurs en forme de clochette, vert – rose, très discrètes, donnent des petites baies, les myrtilles. Ces dernières poussent à l’aisselle de la feuille vers le bas. Les myrtilles sont globuleuses et mesurent entre 6 à 10 millimètres de diamètre. À maturité, elles prennent une couleur noir bleuâtre mat. Comestibles, elles ont une saveur douce et sucrée.
Émilie Micard préconise de s’écarter des espaces protégées pour cueillir les myrtilles. La myrtille peut être confondue avec l’airelle des marais, une baie moins digeste que la myrtille. Sous ses faux airs de myrtillier, le sous-arbrisseau fournissant des airelles des marais, se distingue par des feuilles d’un vert bleu, ovales, sans la petite pointe distinctive du myrtillier et non dentées. Les tiges sont lignifiées, possédant l’aspect du bois. Les baies se différencient aussi par leur forme : la baie de myrtille se ferme par un petit cercle sur sa partie basse alors que l’airelle des marais a plutôt une forme étoilée au même endroit. Lorsque les baies sont mûres, les myrtilles sont rouges à l’intérieur tandis que les airelles des marais restent blanches. Pour la cueillette, les myrtilles peuvent être ramassées à la main, une opération fastidieuse et salissante mais respectueuse de la plante. La cueillette peut aussi se faire à l’aide d’un peigne qui permet de ratisser les arbustes et cueillir les baies.
Avant d’utiliser cette technique, il est nécessaire de prendre connaissance de la réglementation locale qui s’applique pour ce type de récolte. Le peigne doit être passé délicatement pour respecter au mieux la plante. Pour consommer la myrtille crue et se prémunir des maladies comme l’échinococcose, il est nécessaire d’être sûr du lieu de prélèvement.
La myrtille contient de puissants antioxydants (Définition : Voir Lexique des Plantes). En général, ce sont les fruits les plus foncés qui en contiennent le plus. La myrtille possède aussi des flavonoïdes, des tanins et des anthocyanes. Avec, entre autres, des vitamines A, B, C et E, elle aide à lutter contre le vieillissement cellulaire, du type varices, en favorisant la solidité des parois du système vasculaire. Elle est aussi réputée agir sur la vision en diminuant le risque de maladie liées à la vue, comme la DLMA. Elle agit également sur la sphère digestive en régulant la glycémie et serait utile en cas de diarrhée.
La myrtille est une baie fragile qui s’écrase facilement et doit être manipulée avec précaution. Manger le fruit cru permet de conserver toutes ses vertus, cuit il évite les maladies comme l’Échinococcose véhiculée par le renard et le chien. La myrtille se consomme fraîche ou se conserve soit séchée, soit au congélateur. Les myrtilles sont très bonnes en tarte mais aussi en confiture, en sirop. La faisselle et le coulis de myrtilles se marient très bien à la fin d’un repas. Émilie Micard propose de transformer les myrtilles en une délicieuse confiture.
Nombre de pots : 2 / 3 de 375 g – Préparation : 15 mn – Cuisson : 30 mn – Repos : 1 nuit – Difficulté : facile
Afin de réaliser cette recette, vous aurez besoin de :
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Pour aller cueillir la myrtille au Plateau des Glières, prenez la sortie n°16 Bonneville-Centre de l’A40. Avant de découvrir ce site d’altitude, n’oubliez pas de consulter l’info trafic.
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