Informations pratiques sur la randonnée du Dérochoir :
Niveau difficile
3 h 30
Altitude Max 2 289 m
Dénivelé : + 1 000 m
IGN top 25, 3530 ET, « Samoëns / Haut-Giffre ».
Accès : station de Plaine Joux, au plateau d’Assy (commune de Passy), parking situé au bas des pistes.
A noter : randonnée aérienne dans sa dernière partie. Les personnes sujettes au vertige peuvent être encordées, à condition qu’elles s’équipent d’un baudrier. Il y a des points fixes dans le Dérochoir. En revanche, le passage en désescalade vers la brèche du Dérochoir n’est pas équipé.
Cette série est en collaboration avec Alpes Magazine.
Avant chaque randonnée, pensez à bien vous équiper et à vous préparer avec les conseils de Mathilde et Victor.
À la station de Plaine Joux, la pointe sud d’Ayères (2 610 mètres), une des pointes les plus hardies de la muraille des Fiz, longue de 14 kilomètres, capte le regard. Le marcheur sportif peut côtoyer ce domaine de la verticalité, réplique des Dolomites.
La randonnée commence à droite des boutiques de la station. Au replat du chalet de Barmus, poursuivez sur un chemin large, à l’écart de la piste (1 600 mètres, bassin, fontaine). Vous contemplez, au loin, le mont Blanc et ses satellites et, en contrebas, les chalets des Mollays et ceux d’Ayères des Rocs.
En découvrant Ayères des Pierrières (1 641 mètres), vous devinez la suite.
En 1751, la montagne a « déroché ». Un cataclysme équivalent s’était déjà produit au Moyen Âge, en 1471, entraînant la disparition de Dyonisia (l’actuel Chedde) et la (probable) formation du lac Vert.
En sortant du hameau, à la verticale du Marteau, empruntez le sentier qui grimpe à gauche. La pente est rude et frôle l’amoncellement historique des blocs. Une sorte de canyon, assombri par la couleur des roches de la falaise d’escalade de l’Enclume, précède votre arrivée au pied de la paroi par un petit cône caillouteux. Les moins expérimentés s’encorderont. Cordes fixes et équipements facilitent votre ascension jusqu’au passage du Dérochoir (2 220 mètres). Une petite cheminée exige un effort plus intense.
Au sommet, vous dominez l’alpage de Sales, mais c’est vers la droite qu’il faut vous diriger si vous souhaitez prolonger la randonnée jusqu’au Marteau, qui présente un imposant surplomb et qui culmine à 2 107 mètres d’altitude. Pour cela, empruntez l’étroite arête où subsiste une discrète sente. La descente vers la brèche du Dérochoir (2 171 mètres) demande de l’attention en raison du vide. Reprenez la montée sur un lapiaz envahi par l’herbe. La falaise reste proche jusqu’à la faille qui vous sépare du sommet du Marteau (2 289 mètres).
À la fin des années 1960, réaliser la première ascension du Marteau était un objectif majeur des alpinistes. Yannick Seigneur en rêvait, mais il se la fit « souffler » en octobre 1966 par de jeunes inconnus, l’étudiant genevois Pascal Diethelm et l’aspirant-guide Michel Marcha. Plus tard, les adeptes de base-jump (saut en parachute depuis une falaise ou un sommet) ont fait du Marteau, qui présente une opportune avancée de 40 mètres, l’un des premiers spots de leur discipline. Votre retour s’effectue par le même itinéraire. Cela va de soi.
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Texte ©Pierre Millon
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