Histoires du Vuache

Outre les randonnées que le Vuache propose, cette montagne présente également un important intérêt ornithologique.

Le Vuache appartient à la ZICO, la Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux. De ce fait, il n’est pas rare de croiser, au cours d’une balade, des oiseaux tout à fait remarquables tels que le Faucon pèlerin, l’Aigle Royal ou encore le Grand-duc d’Europe. L’aigle royal, le circaète Jean-le-Blanc et le faucon hobereau utilisent aussi ce secteur comme terrain de chasse.

Le Vuache possède également une importante voie de migration pour les oiseaux. Cette voie, des crêtes nord du Vuache jusqu’à la dépression du Golet du Pey, est largement empruntée au printemps et durant l’automne. En effet, plus de 20 000 oiseaux de proie y sont régulièrement comptabilisés. Nous pouvons notamment retrouver des buses variables, des milans noirs ou royaux ainsi que des éperviers d’Europe.

Un jour, Victoire entendit une voix. Cette dernière, qui pour certains ressemble à la voix du seigneur, lui indique de construire une chapelle au Vuache pour s’y réfugier. Victoire érigea donc une chapelle sur la pointe ouest du massif. En ces lieux, elle fondit aussitôt une petite communauté religieuse. Les années passèrent et la paix et le recueillement étaient de mise dans cette chapelle.

Jusqu’au jour où des groupes de Sarrasins remontent la vallée du Rhône pour faire des razzias dans les villages situés à proximité du fleuve. Apprenant l’existence d’une chapelle sur le Vuache, les pillards espèrent y trouver quelques objets de valeur et gravissent la montagne. Victoire, qui avait pu mettre à l’abri ses moniales, se retrouva brusquement encerclée par les Sarrasins. Acculée au bord de la falaise dominant le Rhône, elle préféra se jeter dans le vide plutôt que de tomber entre leurs mains.

Fort heureusement, une main invisible rattrapa Victoire avant qu’elle ne s’écrasât au sol puis l’emmena jusqu’au rocher de Léaz.

Les habitants de Léaz décidèrent de cacher Victoire en attendant le départ des Sarrasins. Une fois partis, Victoire regagna le Vuache et décida de rebâtir sa chapelle.

Aujourd’hui, nous pouvons observer sur la roche la trace du pied droit et du genou gauche de Victoire. Nous pouvons également apercevoir l’empreinte de la croix du Christ et de la clé de sa chapelle qu’elle portait sur elle au moment du saut divin. Un joli coin apprécié par les promeneurs qui se situe non loin du Fort de l’Écluse.