Emma d'ATMB
- 04/04/2023
Émilie Micard a choisi le village du Reposoir pour dévoiler tous les secrets de l’ortie. Commune, l’ortie se plaît dans les sols humides et riches en azote, comme les reposoirs. Ces lieux de repos des troupeaux ont un sol enrichi par cette présence animale. Ces écosystèmes sont donc abondants en azote, élément chimique présent naturellement et permettent aux plantes sauvages, qui en ont énormément besoin, de pousser.
A côté du rumex, de l’oseille qui affectionnent aussi les terrains riches en azote, l’ortie se reconnaît par sa tige dressée, carrée et velue devenant ligneuse qui peut atteindre jusqu’à un bon mètre. Présente jusqu’à 2 500 m d’altitude, l’ortie a des feuilles opposées deux à deux, lancéolées (Définition : Voir Lexique des Plantes) et au bord très denté. La plante herbacée, portant le nom scientifique Urtica dioica, possède des poils, un peu partout, dont un bon nombre orienté vers le haut, sont urticants. C’est la pointe de silice, à l’extrémité de ces fameux poils, qui transperce la peau, lorsqu’on les touche.
A l’autre extrémité de cette aiguille se trouve une petite boule remplie d’un liquide urticant qui crée l’irritation. Les pieds de l’ortie portent soit des fleurs femelles, soit des fleurs mâles. Elles poussent en grappes situées à l’aisselle des feuilles et produisent des graines consommables. Sous terre, la plante se développe sous forme de rhizome.
Au contraire de l’expression « Jeter aux orties » qui signifie renoncer, les promeneurs ne doivent pas hésiter à cueillir cette plante aux nombreuses propriétés. Elle peut être cueillie au printemps dès qu’elle sort de terre mais aussi, plus tard, lorsque seules les jeunes feuilles sont récoltées. Plusieurs parties de l’ortie peuvent être consommées, le rhizome, les graines et les feuilles. Pour ces dernières, il est nécessaire prélever les feuilles aériennes, jeunes et tendres, garantes de fraîcheur, loin des sources de pollution.
Les feuilles grignotées par des insectes ou présentant un défaut sont à éviter. Émilie Micard livre quelques astuces pour cueillir les feuilles sans se faire piquer. La cueillette peut se faire munie de gants mais aussi en prenant la plante dans le sens du poil. Pour les personnes les plus hésitantes, Émilie propose de se munir d’une paire de ciseaux, de couper l’extrémité de la tige de la plante que l’on souhaite consommer et la faire tomber dans un panier, en positionnant ce dernier au-dessous de la plante. Les feuilles se consomment ensuite cuites ou séchées.
L’ortie est une plante à adorer car elle contient 7 fois plus de vitamine C que l’orange à poids égal, renforçant l’organisme. Du fer et des sels minéraux la compostent également. Cette dernière caractéristique lui permet d’être réputée reminéralisante, antirhumatismale, diurétique et revitalisante (Définitions : Voir Lexique des Plantes). Enfin l’ortie est très riche en protéines avec la présence des 8 acides aminés essentiels.
L’ortie est une fidèle alliée de l’homme. Les racines en décoction sont bonnes pour le cuir chevelu et lutter contre les pellicules. Au jardin, les orties, notamment en macération, éloignent les acariens, en infusion les pucerons. Ses racines sont utilisées pour préparer un remède contre les maladies. À table, les graines agrémentent les salades, les desserts. Les feuilles d’ortie se dégustent en tarte, ou encore en jus frais. Elles peuvent être séchées pour être consommées en infusion. Émilie Micard a choisi un grand classique, la soupe rustique aux orties.
Nombre de personnes : 4 – Préparation : 10 min. – Cuisson : 40 min. – Difficulté : facile
Afin de réaliser cette recette, vous aurez besoin de :
Partagez le résultat de votre soupe rustique aux orties avec nous en nous taguant en story @atmb_vivreenhautesavoie
Bon appétit !
Pour aller cueillir l’ortie au Reposoir, prenez la sortie n°18 Scionzier de l’A40. Avant de vous promener dans ce lieu calme et reposant, n’oubliez pas de consulter l’info trafic.
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