Randonnée à la Pointe d’Orsière depuis Manigod

La randonnée à la Pointe d’Orsière depuis Manigod est-elle faite pour vous ?

Informations pratiques sur la randonnée à la Pointe d’Orsière depuis Manigod :

L’itinéraire de la randonnée à la Pointe d’Orsière depuis Manigod

Avant chaque randonnée, pensez à bien vous équiper et à vous préparer avec les conseils de Mathilde et Victor.

Que découvrir lors de cette randonnée ?

Comme une impression d’être coupé du monde… L’itinéraire de la Pointe d’Orsière (1 750 m), sauvage et non balisé, est peu fréquenté en hiver – fait rare dans les Aravis ! En moins de 600 m de dénivelé, vous passez des alpages à un univers minéral. C’est aussi une réserve de biodiversité et il n’est pas rare d’y observer des chamois, des traces de lièvre variable, de renard et d’hermine, et d’y entendre au printemps le roucoulement grave du tétras-lyre lors de sa parade nuptiale entre forêts et clairières. L’aigle royal niche dans les falaises en contrebas, et il est possible de l’apercevoir. Enfin, ce sommet modeste a l’avantage d’offrir un des plus beaux points de vue du secteur. À part la longue distance à parcourir, cet itinéraire ne présente pas de difficultés ; seule la dernière montée pour atteindre le sommet est un peu raide.

Comme sur tout itinéraire non balisé, vous veillerez aux risques d’avalanches – l’enneigement est plus conséquent sur ce versant nord – et à la météo – à éviter en cas de brouillard. Le départ se fait au lieu-dit le Torchon (1 202 m), hameau se trouvant sur l’envers de Manigod. La première partie de la randonnée est orientée nord-est avec une exposition au soleil du matin. Commencez par suivre la route enneigée, avec une bonne distance à parcourir avant d’attaquer les premières pentes. Suivez le panneau « alpage de la Tête ». Aux Charmettes, à 1 250 m, laissez en contrebas à gauche l’alpage de la Tête et sa ferme labellisée itinéraire des fromages de Savoie. Continuez tout droit vers le sud avec la Pointe d’Orsière sur la gauche et, en arrière-plan, celle du mont Charvin. Sur la droite, plein cadre sur le sommet du Sulens, souvent déneigé à cause des avalanches.

Arrivé au croisement de La Combe à 1 280 m, partez à droite : ça monte un peu plus. Légèrement en contrebas, sur la gauche, le chalet de la Combe où, durant la dernière guerre, se cachèrent les maquisards de Manigod. C’était un centre de formation où passèrent nombre d’entre eux, avant de rejoindre la Résistance sur le plateau des Glières. À partir du lieu-dit l’Arbarête, à 1 395 m, l’itinéraire monte vers le Plan des Mouilles, que vous laissez derrière vous. La pente se redresse et s’ouvre après la forêt. Prenez la direction La Riondaz.

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Un panorama sur plus de 100 km à la ronde

Sans aller jusqu’à ce sommet, vous obliquez sur la gauche pour viser une échancrure (1 704 m) sous la Pointe d’Orsière. Encore cinquante mètres de dénivelé et vous atteignez le sommet convoité. En retrait par rapport à la chaîne des Aravis, il offre un panorama sur plus 100 km à la ronde : au sud, les sommets des Aravis – les aiguilles du Mont, le Charvin (sur la droite), l’Étale (à gauche), au milieu la Pointe de Mandallaz et l’aiguille de Manigod, gros monolithe rocheux –, vers l’ouest, la Tournette, vers le nord, le Parmelan, et vers l’est, le Lachat, le Jallouvre, la Pointe Blanche. La vue porte jusqu’à l’Alpe-d’Huez, Belledonne, les Bauges, le glacier de l’Étendard et le mont d’Or dans le Jura. Au sommet, faites très attention aux corniches et à la falaise : le versant qui donne sur les Aravis surplombe de près de 500 m la vallée du Fier. Après le pique-nique, redescendez en direction des alpages et de la ferme du Macheux, à 1 600 m, puis rejoignez la route forestière au lieu-dit Barmin qui vous ramène à l’Arbarête. De là, suivez vos traces de la montée.

Restée à l’écart du tourisme hivernal, la vallée de Manigod a conservé le charme de sa ruralité. La Pointe d’Orsière, un superbe belvédère sur les Alpes du Nord, est vierge de toute remontée…

Texte ©Sandra Stavo-Debauge