Informations pratiques sur la randonnée au col de Salenton :
Randonnée longue
10 h 30 (retour : 5 heures) ou 2 jours
Altitude Max 2 526 m
Dénivelé : + 1 550 m (215 m au retour)
IGN TOP 25 3530 ET (Samoëns)
Accès : la station de Plaine-Joux (1 352 m), à 13 km de Passy et 6 km du plateau d’Assy.
A noter : la randonnée s’effectue sur le territoire de la Réserve naturelle de Passy, soumis à la législation habituelle des réserves (cueillette de fleurs, chiens interdits…).
Il est recommandé d’effectuer cette randonnée sur 2 jours, en bivouaquant.
Cette série est en collaboration avec Alpes Magazine.
Avant chaque randonnée, pensez à bien vous équiper et à vous préparer avec les conseils de Mathilde et Victor.
La randonnée débute sur les pistes de Plaine-Joux. Après le chalet de Barmus, vous visitez tour à tour les villages d’Ayères-des-Rocs et des Pierrières. Après la fontaine et son bassin (1 636 m), choisissez la branche de chemin qui grimpe vers le col d’Anterne, sous les impressionnantes parois des Fiz. Au départ du sentier du col, poursuivez vers le refuge de Moëde, tout proche.
Rejoignez-le après une courte descente (2 002 m) mais conservez ensuite votre altitude en restant à flanc de montagne, direction Villy. Au nant de Moëde, poursuivez de niveau et franchissez le collet d’Écuelle (2 027 m). Le sentier descend jusqu’aux ruines éponymes qui dateraient du XVIe siècle : des sondages réalisés entre 2008 et 2011 ont mis au jour un silex du néolithique ainsi qu’un bâtiment romain. preuves de l’ancienneté de l’occupation humaine.
Vous atteignez finalement la chavanne (étable) de Villy, un bâtiment où l’on fabriquait jadis le fromage (1 885 m). Les alpages sont quasi déserts à présent. La nature a repris ses droits. Il y règne un silence impressionnant, à peine troublé par la mélodie de la fontaine. En 2017, le chalet était toujours ouvert aux passants. Un mobilier sommaire et des bat-flanc en bois accueillent depuis les randonneurs, heureux de trouver un gîte à l’ancienne. Les mises en garde de son propriétaire attirent notre attention sur le vandalisme. Le local abritera-t-il encore des randonneurs, ceux qui réalisent, par exemple, le Tour du Pays du Mont-Blanc (le TPMB), variante villageoise et exclusivement française du célèbre TMB ? La pause dans la chavanne précède la montée à son point le plus élevé, le col de Salenton (2 526 m). Pour atteindre cette brèche, poursuivez donc vers le fond de l’alpage, au-delà du jalon des Barmettes où se décide l’option du retour.
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La montée se fait plus rude et caillouteuse dans le final. Au col, vous découvrez le versant nord des Aiguilles-Rouges. Sur l’autre versant, le mont Buet (3 098 m) étire ses pentes minérales. En contrebas, le replat de la Table au Chantre évoque le temps où les montagnards s’entraînaient ici pour le toit de l’Europe. Le lieu fut baptisé en mémoire de Marc-Théodore Bourrit, chantre de la cathédrale de Genève et meilleur promoteur des merveilles de la vallée de Chamonix. Malgré ses tentatives répétées, il ne parvint qu’une seule fois au sommet du Buet, et jamais sur le toit de l’Europe, le mont Blanc.
Lors du retour, ne manquez pas la variante des Barmettes, au poteau signalé à l’aller. Après le virage d’un petit cours d’eau, le sentier reprend sa longue traversée des alpages et regagne de l’altitude, soit près de 200 mètres supplémentaires qui justifient bien la pause nocturne à Villy. Au nant de Moëde, vous retrouvez le refuge éponyme et la possibilité d’effectuer un crochet par le lac de Pormenaz avant de revisiter les villages des Ayères.
Le refuge de Moëde-Anterne (2 002 m)
Le premier bâtiment fut construit en 1898, et le nouveau refuge date de 1994. Il comporte une dizaine de dortoirs et plusieurs chambres (120 places), étape du tour des Fiz, du TPMB ou de l’ascension du Buet. Demi-pension à 49 € en dortoir, 54 € en chambre. À 3 heures de marche de la station de Plaine-Joux.
Le refuge du Châtelet d’Ayères (1 415 m)
Possibilité de rejoindre les villages des Ayères et la présente randonnée. Restauration montagnarde et familiale, menus à la carte : beignets de pommes de terre, berthoud, etc.
Le restaurant La Bergerie
Spécialités savoyardes et cuisine traditionnelle, face au mont Blanc.
Le Jardin des Cimes
Découverte d’un « jardin du monde » et restauration à base de produits frais et bio.
Texte ©Pierre Millon
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