Randonnée des Alpages du Crot et du Char depuis la Duche

La randonnée des Alpages du Crot et du Char depuis la Duche est-elle faite pour vous ?

Informations pratiques sur la randonnée des Alpages du Crot et du Char depuis la Duche :

L’itinéraire des Alpages du Crot et du Char depuis la Duche

Avant chaque randonnée, pensez à bien vous équiper et à vous préparer avec les conseils de Mathilde et Victor.

Que découvrir lors de cette randonnée ?

Cette randonnée sans difficulté présente l’intérêt d’allier patrimoine, observation de la faune et paysages somptueux, Le tout sur un versant ensoleillé, avec des petits recoins, des talus et une forêt vallonnée pas trop dense. Bref, un relief ludique pour les raquettes !
Même si cet itinéraire est facile d’accès, il est recommandé de le parcourir avec un accompagnateur en montagne pour avoir toutes les chances d’observer la faune sauvage. Avec sa lecture du terrain, un professionnel connaît mieux que personne les habitudes et les mouvements des animaux et des oiseaux qui vivent sur place. Au départ du parking de la Duche à 1 472 m, partez vers l’est en lisière de forêt, en laissant le télésiège des Annes sur votre droite. Dirigez-vous vers la fontaine bénite, un oratoire qui vaut bien un léger détour. Cette source miraculeuse aurait soigné le Bienheureux Jean d’Espagne qui est ensuite allé fonder le monastère du Reposoir au XIIe siècle.

Une ancienne carrière de tuf

Pour l’atteindre, traverser une « moillé » (mouille, zone humide). À l’ombre et au froid, cet endroit est toujours fortement enneigé, mais l’eau s’y fraie un passage. Depuis la fontaine bénite, remontez vers la chapelle de la Duche, la plus ancienne chapelle du Grand-Bornand, fondée en 1671 à l’initiative des habitants et du curé pour se protéger d’une épizootie qui a décimé les troupeaux. Reconstruite en 1879 dans un style néogothique et consolidée en 1954 comme l’indique son fronton, elle est dédiée à sainte Anne, mère de Marie. Tournez le dos à l’édifice et traversez la piste verte de ski pour monter en direction de l’alpage du Crot (ou Cropt), sur un versant ensoleillé. À peine vous élevez-vous que la vue se dégage sur la majeure partie de la chaîne des Aravis. Les premières traces d’animaux se dévoilent. L’alpage du Crot est atteint en une heure. Vous y trouvez un chalet d’alpage en aval d’une ancienne carrière de tuf creusée dans la falaise. Le toponyme « crot, croz, croze » désigne en latin un endroit creux. Le chalet est adossé à une excroissance rocheuse qui le protège des avalanches. Son soubassement est composé de pierres de tuf, une roche calcaire poreuse, tendre et légère issue de la carrière. C’est l’eau chargée en calcite qui est à l’origine de cette roche locale. Dépassez la ferme et avancez jusqu’au bosquet d’arbres. Vous surprenez le bruit d’une roue qui grince : c’est le chant du bec-croisé qui niche en hiver dans les forêts d’épicéas. Montez sur une pente très douce jusqu’à l’alpage du Char à 1 626 m, à dix minutes environ du Crot, où vous pouvez croiser des traces de lièvre variable. À l’alpage, le regard embrasse les Bauges au loin, la Tête du Danay, frontière naturelle entre Le Grand-Bornand, La Clusaz et Saint-Jean-de-Sixt, et la chaîne des Aravis. Ne continuez pas au-delà du Char, car vous vous exposeriez aux risques d’avalanche sous les pentes abruptes du mont Lachat. Au retour, la vue s’ouvre sur la Pointe de Grande Combe (2 210 m) et la Pointe d’Almet (2 232 m) sur votre droite avec le col des Annes et l’extrémité nord de la chaîne des Aravis dominée par la Pointe Percée (2 750 m), son plus haut sommet.

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Texte ©Sandra Stavo-Debauge