RĂ©sistant jusqu’à – 30 °C, le serpolet est prĂ©sent jusqu’à 2 500 m d’altitude, sur les pentes ensoleillĂ©es, aussi bien formĂ©es d’un sol acide que d’un sol calcaire. Émilie Micard, accompagnatrice en montagne et passionnĂ©e de plantes, a choisi, le col de la Colombière, site emblĂ©matique entre la chaĂ®ne des Aravis, et le massif calcaire du Bargy, pour dĂ©couvrir cette vivace. Le sommet du col de la Colombière, Ă 1 613 m d’altitude, est le point de passage permettant de relier par la route, en Ă©tĂ©, le village du Reposoir, cĂ´tĂ© vallĂ©e de l’Arve, Ă celui du Grand-Bornand, cĂ´tĂ© de la chaĂ®ne des Aravis. Pour le Tour de France, ce col, classĂ© première catĂ©gorie, est un incontournable. Sur cette route dĂ©partementale, il n’est donc pas rare de croiser des cyclistes amateurs souhaitant se mesurer aux professionnels en effectuant cette ascension. Le site n’attire pas que les passionnĂ©s de la petite reine. Il est aussi sur le tracĂ© de la route des Grandes Alpes, cet itinĂ©raire touristique reliant le Leman Ă la MĂ©diterranĂ©e, par les Alpes. Le col de la Colombière est aussi le point de dĂ©part de nombreux sentiers pour Ă©voluer dans les massifs environnants. Les sportifs outdoor en ont fait leur terrain de jeux, pour notamment la pratique de l’escalade ou de la randonnĂ©e, cĂ´toyant ainsi la richesse de la faune et de la flore. Émilie Micard propose donc de partir sur l’un de ses sentiers du massif du Bargy, bordĂ©s de pelouses sèches oĂą pousse spontanĂ©ment ce thym montagnard.
Le nom scientifique du serpolet commun est Thymus serpyllum. Il fait partie de la famille des Lamiacées, au même titre que le thym cultivé. Rustique, le serpolet commun forme un petit coussin tapissant au sol. En montagne, il peut mesurer jusqu’à une dizaine de centimètres de haut grâce à ses inflorescences* qui se dressent sur une tige montante et qui s’épanouissent de mai à septembre.
Ces inflorescences sont groupées en glomérule*, au sommet. Elles se développent, selon les pieds, avec différentes nuances de rose, violet ou blanc.
Les fleurs, irrégulières, de cette inflorescence possèdent, en partie externe, un calice* vert et bilabié*. Il permet de protéger la fleur. En son intérieur, la corolle* de la fleur est tubulaire, avec des pétales soudés à la base. Deux lèvres sont nettement visibles avec un pétale en haut à un lobe et un en bas à trois lobes.
Les autres tiges du serpolet commun, ligneuses à la base, sont traçantes, développant des racines à l’endroit des nœuds formés par les rameaux.
Sur les tiges quadrangulaires se développent des feuilles vertes, persistantes, réparties de manière opposée. Chaque feuille est ovale et possède une nervure centrale ainsi que des poils localisés en bordure.
Le serpolet commun est notamment identifiable grâce à son parfum très caractéristique. Les sommités fleuries se cueillent lors de la pleine floraison, par une belle matinée ensoleillée, après l’évaporation de la rosée. La récolte à ce moment précis permet d’obtenir le maximum d’arômes. La tige du serpolet commun étant coriace, la cueillette doit être réalisée avec délicatesse, pour ne pas déraciner le brin. Le séchage doit débuter le jour même, sur une claie, ou une cagette recouverte d’un torchon, dans une pièce sombre et aérée. Une fois sec, le serpolet commun peut-être conservé dans une boîte en fer ou un sachet en papier durant tout l’hiver.
La série d’indication du serpolet commun est impressionnante et elle rejoint celle du thym. Ses vertus expectorantes, antispasmodiques* et antiseptiques sont les plus connues dans l’usage populaire. Elles proviennent en partie de ses huiles essentielles comme le linalol, le thymol. Le serpolet commun possède également des flavonoïdes* et des acides-phénols*.
Le serpolet commun se consomme bien entendu en cuisine pour rehausser la saveur des plats. Il peut donc rentrer dans la composition du fameux bouquet garni avec le persil et le laurier. Son goût et son parfum caractéristiques sont plus ou moins prononcés selon le climat, le sol et l’exposition au soleil dont a bénéficié la plante durant son développement. En montagne, le serpolet commun sert à préparer le thé de la bergère, une infusion faite en montagne à partir des plantes à disposition. Il est aussi un remède courant, utilisé en infusion. Emilie Micard propose de préparer de la fleur de sel aromatisée avec le serpolet commun pour notamment assaisonner les grillades.
Préparation : 10 mn – Difficulté : facile
Afin de réaliser cette recette, vous aurez besoin de :
Partagez le résultat de la fleur de sel au serpolet sauvage avec nous en nous taguant en story @atmb_vivreenhautesavoie
Bonne dégustation !
Pour aller cueillir le serpolet au Col de la Colombière, prenez la sortie n°18 Scionzier de l’A40. Avant de partir, n’oubliez pas de consulter l’info trafic.
* DĂ©finition : Voir Lexique des Plantes
Pour permettre la publication et le suivi de vos commentaires, nous collectons votre nom, adresse électronique et adresse IP. Votre adresse électronique et adresse IP ne seront pas publiées en commentaire et vos données personnelles sont uniquement destinées au personnel habilité. Pour en savoir plus sur notre politique de protection des données personnelles liée à la gestion des commentaires (Cliquez ici)